Eglise Saint Martin

https://www.larochellevb.com/2024/01/31/5qchrhnd27 L’église de Chicheboville

 

Si la toute première église de Chicheboville se situe derrière la ferme Van Der Stichèle, sur le chemin du haut, il est certain que son emplacement s’est rapproché du château qui existait au Moyen-Âge. Deux pierres sculptées et un plan attestent qu’elle a été initialement élevée au XIème ou XIIème siècle contre la face est du clocher actuel. Elle fut remaniée et agrandie à différentes époques et surtout au XIXème siècle où elle prit son aspect néogothique. Elle reste un lieu spirituel important pour les habitants qui y ont laissé leurs marques. Son histoire reste indissociable de celle des prêtres et du presbytère.

 

 

 

 

 

 

 

 

source Carte postale de l’église de Chicheboville, première partie du XXème siècle

 

 

 

 

 

 

 

enter L’église aujourd’hui : seul le mur le long de la rue du Bourg-Neuf a disparu et il semble y avoir moins d’arbres dans le cimetière.

 

 

 

 

 

 

L’église de Chicheboville est sous l’invocation de saint Martin. Au XVIIIème siècle, le patronage s’exerce alternativement par deux laïcs, cohéritiers de la seigneurie. Le curé perçoit la plus grande partie des dîmes dont un trait[1] seulement appartient à l’abbaye de Vignats, près de Falaise.

 

https://www.skipintros.com/photos/98539/kgsrcslz L’église romane disparue

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Elle est du Xème ou du tout début XIème siècle. Cette datation s’explique par le fait qu’à l’origine, elle ne possède pas de contreforts ; ils sont ajoutés en même temps que la construction du clocher. Vraisemblablement, l’église ressemble à une grange à peu près carrée, mesurant intérieurement quatre à cinq mètres de côté. Elle possède des modillons sous le larmier[2] comme le chœur de l’église de Béneauville. A cette époque dans les campagnes, la toiture est de chaume. Les fenêtres, très étroites, se terminent en demi-cercle et s’évasent vers l’intérieur. La nef ne doit pas avoir de voûte, la charpente restant visible. De cette église, il ne subsiste aujourd’hui qu’un modillon et une statuette mutilée, utilisés en réemploi

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Real Ambien Online Deux éléments extérieurs prouvent l’existence d’une ancienne église : ce modillon représente une tête dont la bouche est maintenue grande ouverte  par deux mains. La statuette mutilée est insérée dans le mur de la grange, face à l’église, peut-être une vierge à l’enfant ?

 

Cette toute petite église est agrandie, au XIIIème ou XIVème siècle, par l’adjonction du clocher. A cette occasion, on change l’orientation de l’église. L’autel, normalement à l’est, est placé sous le clocher, à l’ouest.

[1] Le trait de dîme est une seconde dîme que le seigneur décimateur a droit de prendre sur les gerbes de paille après le battage des grains.

[2]  Larmier : partie saillante transversale basse de la charpente.

https://menteshexagonadas.com/2024/01/31/6104ex9k99s Clocher des XIIIème-XIVème siècles, remanié au XVème et XIXème siècles

 

 

 

 

 

 

 

 

Order Zolpidem Overnight Ce bel escalier à vis sur montant central prouve l’ancienneté du clocher

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

here L’église néogothique

 

Au XVème siècle, les fenêtres ogivales du clocher sont percées. Au XVIème ou XVIIème siècle, l’église est allongée. On ajoute un bâtiment carré de l’autre côté du clocher en prenant la plus grande largeur de celui-ci comme base ce qui donne à peu près sept mètres intérieurs. On revient à une orientation vers l’est pour l’autel, car aucune crédence n’apparaît dans le mur et c’est la partie ancienne de l’église que l’on détruit par la suite.

 

watch Cette date de 1630 inscrite sur le clocher, pose problème. Elle est postérieure à la construction du clocher. Est-ce une date de réfection, de la percée des fenêtres ogivales ou de la construction de la nouvelle nef ?

 

 

 

 

 

go here Les pignons débordent largement en hauteur du toit car, à l’origine, l’église est couverte de chaume, remplacé plus tard par de la tuile.

 

 

 

 

https://www.ipasticcidellacuoca.com/wcaosun Gestion des biens religieux entre la commune et la paroisse

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Avant la Révolution, il n’y a pas de conseil municipal. Le dimanche, lors de l’office, le curé annonce la réunion de l’Assemblée du commun : le curé, les paroissiens les plus imposés et parfois, si son avis est nécessaire, le seigneur du lieu. On y décide la répartition des impôts communaux, l’entretien ou l’embellissement de l’église. Un trésorier, qui doit rendre des comptes, est nommé pour gérer les biens de l’église. Dans les paroisses rurales, les avoirs consistent surtout dans le revenu de terres qui leur sont léguées. Occasionnellement, on met aux enchères quelques arbres lorsqu’on a besoin de liquidités pour effectuer des travaux d’entretien. Après la Révolution, les Conseils municipaux nouvellement créés gèrent les biens de la commune. Les églises, en tant qu’immeubles, deviennent patrimoine communal et la commune veille à leur entretien. Le prêtre et les paroissiens ne sont que des utilisateurs des lieux. A partir de 1805, la « Fabrique » est officiellement instituée dans chaque paroisse. Elle est chargée d’assurer, en lien avec le prêtre, président de droit, la gestion des revenus de la paroisse. N’ayant plus de biens immobiliers, les Fabriques se contentent des dons, legs et éventuellement de la location des bancs de l’église.

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A la fin du XIXème siècle, dans le climat de laïcisation, la Fabrique de Chicheboville rentre en conflit avec les autorités. En 1882, la mairie revendique la propriété du bois du cimetière de l’église de Béneauville. La Fabrique proteste mais elle est déboutée à deux reprises. En 1905, avec la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat, le préfet donne ordre de faire l’inventaire du mobilier de l’église. Le Conseil de fabrique « attendu qu’il n’y a aucun objet d’art, considère cette mise en demeure comme illégale et refuse de s’y soumettre https://nycfoodguy.com/2024/01/31/bqjs2q9i [1] ». La Fabrique obtient du soutien : Madame veuve Léonard, mère du prêtre, « pour éviter que son droit sur certains meubles, ou objets mobiliers qu’elle a prêté à l’église, ne puisse être lésé, reconnaît qu’elle a prêté pour la beauté des fêtes : un harmonium sorti des ateliers de Mr Richard et Cie à Etrepagny ayant 8 jeux ½ , un ornement en drap d’or et ses accessoires pour le prêtre à l’autel, une aube en tulle, un calice et sa patène enter [2] ».

Finalement, la Fabrique se livre, bon gré mal gré, à l’inventaire réclamé sur ses biens. Elle disparaît la même année : « La Fabrique de l’église de Chicheboville, d’après la loi du 9 décembre 1905, va cesser d’exister légalement au 12 décembre. La fabrique décide que conformément à l’Encyclique Acerbo Novis du pape, elle condamne la loi de séparation comme schismatique et spoliatrice des biens de l’Eglise et elle défend la dévolution de ses biens Ambien Sleeping Pill Buy [3] ».

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[1] Archives de la Fabrique, deuxième registre.

[2] Idem.

[3] Idem.

go site Au XIXème siècle : la grande rénovation

 

En 1809, l’état de la toiture de l’église nécessite qu’elle soit refaite à neuf. Le 1er janvier 1817, le Conseil de Fabrique répond à une demande de l’évêque : « L’église n’a point de calice (celui dont on se sert appartient à M. le curé). Le ciboire est d’étain. L’ostensoir ne peut servir. Il n’y a de livres que le Missel, le Rituel et quelques mauvais processionnaires. L’église est dénuée de linge go to site [1] ». Le 5 août 1817, l’abbé Moisson, en charge de la cure de Chicheboville, décrit l’église dans un grand état de délabrement: «L’église exige des réparations absolument indispensables. Dans l’intérieur, les murs dépouillés de leur enduit, tomberont bientôt en ruine, les lambris usés se détachent par pièces au risque de blesser les assistants. En un mot, cette église démunie de tout et la plus pauvre du département, se trouve dans un état de délabrement tel qu’elle n’offre presque plus rien qui convienne à la maison de Dieu. Les cimetières, dont les murs sont totalement détruits, est ouvert de toutes parts et foulé sans cesse par les bestiaux du village go site [2] ».

Malheureusement, le Conseil de Fabrique ne possède aucun revenu en dehors de la quête lors des offices et cela ne suffit même pas à payer les dépenses courantes. Il ne peut pas faire payer un droit de place sur les bancs car : « il n’y avait dans notre église que quelques misérables bancelles sur lesquelles on a souvent éprouvé qu’il y avait danger à s’asseoir http://www.kantamotwani.com/l0exyfvl22 [3] ». Au printemps 1817, l’église de Béneauville est profanée par des voleurs. L’évêque décide donc de réunir d’office la paroisse de Béneauville à celle de Chicheboville. C’est officiel le 27 décembre 1820 pour le culte puis le 15 février 1825, administrativement. En ces circonstances, l’église de Chicheboville se révèle trop petite.

Zolpidem Online Buy Détail des stalles

 

 

 

 

 

 

 

En 1837, Jean-Baptiste Gougeon, curé, fait fabriquer une vingtaine de bancs et des stalles qu’il réserve aux chantres : ceux qui chantent lors de l’office. Plus tard, les membres de la fabrique y siègent. C’est probablement à cause de cette tradition que, après la Seconde Guerre mondiale, seuls les hommes prennent encore place dans les stalles.

En 1840, il est dit que l’église est très sombre. A l’occasion de réparations du mur, on agrandit les fenêtres dans le style du chœur de l’époque. Il s’agit des baies, aujourd’hui bouchées, en plein cintre dont on voit encore les traces.

follow Traces d’ancienne fenêtre côté nord, la même est visible côté sud

 

 

 

 

 

 

 

[1] AD14: O832.

[2] Idem.

[3] Idem.

En 1841, l’arrivée de l’abbé Delarue est à l’origine d’un projet de rénovation grandiose pour l’époque étant donné le manque de moyens financiers de la commune. Le 24 octobre 1842, Maître Vérolles, architecte à Caen, présente un projet global où seule la nef, encore en bon état, et le clocher sont conservés. Une condition, la construction doit être exécutée dans les huit mois qui suivent l’homologation par les autorités : préfecture et évêché. Le 27 novembre 1843, Louis Philippe, roi de France, donne son accord pour que la commune de Chicheboville s’impose extraordinairement afin de couvrir les frais d’agrandissement de l’église. Le projet reste un certain temps en attente, faute de moyens probablement.

 

Le premier dimanche de janvier 1846, Madame de Mathan, propriétaire du château de Chicheboville, propose de prendre à sa charge la construction de deux chapelles, sous réserve de garder la jouissance personnelle de la chapelle nord, pour elle et sa famille. Dans la réalité, Madame Louvel, vicomtesse de Monceaux, qui possède le château de Béneauville, participe aussi puisque c’est elle qui règle la facture le 26 mars 1846. C’est probablement pourquoi ces chapelles sont traditionnellement occupées par les descendants respectifs de ces familles. Elles ne sont jamais utilisées pour la messe car elles ne possèdent pas de pierres consacrées, malgré une demande de l’évêque.

En 1846, l’ancien chœur (celui du côté est) est détruit et quelques matériaux récupérés pour la nouvelle construction : le bois de charpente sert pour les combles, l’ancien dallage pour la sacristie, l’autel est réparé. Ce nouveau chœur est orienté vers l’ouest. La partie décorative du gable derrière l’autel, n’est que partiellement retenue mais on décide d’exécuter le haut de l’arcade et son vitrage. On construit cependant la voûte néogothique du chœur, les rosaces des chapelles ainsi que le trèfle de l’arc du clocher. 

 

En 1854-1855, la commune ajoute la réfection de la toiture de la nef et remplace l’ancien plafond plat, en bois par une voûte d’ogive lattée, de bois aussi, mais plâtrée.

 

Order Ambien Online Overnight  La nef actuelle vue de la tribune

 

 

 

 

 

 

 

 

watch Carte postale de l’église, première partie du XXème siècle : avant la Seconde Guerre, l’église possède un beau lustre en cristal, semblable à ceux que l’on fabrique à Murano. Cependant, il manque déjà celui de gauche.

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En  1855, la cloche est cassée, les paroissiens ne peuvent plus être appelés aux offices, ni être réunis promptement en cas de sinistre. Elle est remplacée par une de 500 kg. Béneauville étant rattaché à Chicheboville, il faut l’entendre à deux kilomètres !

Le 14 octobre 1855, à l’issue d’une grande messe, elle est baptisée Louise Antoinette Sidonie Mathilde Elisabeth. Elle a pour parrain M. Louis Charles Robert Malet, marquis de Graville et pour marraine Mme Antoinette Mesnage de Cagny, baronne Hue de Mathan.

 

 

 

 

 

 

 

 

La cloche aujourd’hui

 

 

 

 

 

 

Les parrains offrent à la paroisse un ostensoir vermeil de 70 cm de hauteur, un ciboire en argent, une coupe vermeillée de 27 cm ainsi que 7,5 mètres de batiste : une toile très fine en lin, qui sert à fabriquer une nappe d’autel. Ils distribuent également 100 francs pour les pauvres de la paroisse. L’ostensoir[1] est dans le style XIXème siècle : ostentatoire à une époque où l’Eglise, après les déboires de la Révolution, se veut de nouveau toute puissante.

 

[1] L’église étant fermée, tous les objets de culte ont été mis en sécurité.

 

 

 

 

 

 

 

Les quatre évangélistes

En 1861, la Fabrique et le curé décident de créer, dans le mur plat derrière l’autel, des ogives pour y loger des statues. C’est un gros sujet d’inquiétude pour la municipalité qui craint pour la solidité du mur et qui rend le curé responsable en cas d’incident Finalement, en 1875, le Conseil de Fabrique, aidé par M. Harel, successeur de la famille de Mathan, achète les statues des quatre évangélistes. D’après une tradition orale, celles-ci auraient été sculptées directement dans l’église.

Ces gros travaux de maçonnerie endommagent le pavage de pierre qui est refait en 1882. Le 4 mai 1894, l’abbé Delarue décède ; il laisse un testament qui donne à la cure la propriété du pré situé derrière le jardin du presbytère qu’il a acquis de ses deniers. L’abbé Léonard lui succède le 15 janvier 1895. Nouveau curé, nouveaux projets.

Cette carte postale, probablement des années trente, représente l’église telle qu’elle existait avant la dernière guerre. Les anges, au-dessus des portes de la sacristie, sont en plâtre et ont été ôtés juste après le conflit. Les vitraux ne correspondent pas à ceux qui existent actuellement. Ils ont été cassés par les bombardements puis refaits. Le drapeau à gauche est celui de la guerre 1914-1918.

 

Dès 1896, la voûte de la nef est de nouveau dégradée. Elle est refaite de forme ogivale mais avec des piliers supportant des arcades. En même temps, tout est déménagé : bancs, chaire et stalles. L’abbé Léonard laisse, dans le dossier de la Fabrique, un certificat devant témoins, par lequel il emporte, dans son presbytère, les reliques de saint Martin et de sainte Anne. Les travaux se terminent au début de l’année 1898.

 

 

 

 

 

 

 

 

Reliquaire de sainte Anne et détail : un morceau d’os ?

 

Construite en 1845, la sacristie est allongée vers 1902-1903. L’église est donc entièrement rénovée. Durant un siècle, la commune ne s’occupe que de l’entretien. Malheureusement, aujourd’hui, le clocher se lézarde et présente de sérieux signes de vétusté.

 

 

 

 

 

 

 

 

Evolutions de l’église de Chicheboville à travers les siècles

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1840 : percement de deux fenêtres en plein cintre.

1845 : destruction de l’ancien chœur et construction du nouveau chœur à l’opposé ainsi que des chapelles et de la rosace du chœur, le tout avec des arcs néogothiques. Une petite sacristie est comprise dans les travaux.

1862 : construction des niches pour les statues des évangélistes.

1897 : aménagement de la nef, en style néogothique, avec piliers, comme le chœur.  

 

 

 

 

1840 : percement de deux fenêtres en plein cintre.

1845 : destruction de l’ancien chœur et construction du nouveau chœur à l’opposé ainsi que des chapelles et de la rosace du chœur, le tout avec des arcs néogothiques. Une petite sacristie est comprise dans les travaux.

1862 : construction des niches pour les statues des évangélistes.

1897 : aménagement de la nef, en style néogothique, avec piliers, comme le chœur.  

 

 

 

1900 : construction de la sacristie actuelle.

 

Le mobilier intérieur de l’église

Outre les quatre évangélistes, l’église possède d’autres statues de pierre.

 

La Vierge de la chapelle nord

 

A partir du XVIIème siècle, la statue en pierre, grandeur nature, de la Vierge présentant l’Enfant est en vogue : « celle de Chicheboville est au-dessus de toutes. La Vierge est pleine de grâce, franchement adorable : ses traits sont très fins, sa chevelure et sa coiffure heureusement disposées. Elle a été peinte en marbre blanc, mais, loin de nuire, cette peinture ajoute à la douceur de l’expression[1] ». Une tradition orale apprend que la jeune fille des commanditaires : Louise de Mathan aurait servi de modèle.

On trouve également deux autres statues en pierre, grandeur nature, l’une de saint Pierre, l’autre de saint Martin, ce dernier en évêque, l’une et l’autre regardant le ciel.

10 Extrait de ENGERAND Fernand et Marthe, Les Trésors d’Art Religieux du Calvados, Marigny & Joly, Caen, 1940.

La chaire

La chaire n’apparut dans les églises qu’après le Concile de Trente (milieu du XVIème siècle). Elle fut créée pour faire comprendre aux fidèles, que le prêtre est l’intermédiaire entre Dieu et les hommes. Pour y parvenir, on suréleva celui-ci de façon matérielle pour le situer entre le ciel et le peuple.

 

 

Les vitraux

La rosace du chœur met en relief le chrisme du Christ : XP. Le chrisme est un symbole chrétien formé des deux lettres grecques Χ (ki) et Ρ (rho), la première apposée sur la seconde. Il s’agit des deux premières lettres du mot Χριστός (Christ en grec). On le lit parfois comme le monogramme du Christ et on le trouve souvent accompagné des lettres α (alpha) et ω (oméga), symbolisant le commencement et la fin de tout. Ici, le P est placé sur le X et non au dessous.

 

 

 

 

 

 

Les vitraux des chapelles sont pensés en rapport avec les statues des évangélistes du chœur et de leurs symboles. Le tétramorphe, ou quatre vivants, représente les quatre animaux ailés tirant le char de la vision d’Ezéchiel. On les retrouve dans l’Apocalypse de Jean. Les Pères de l’Eglise en ont fait les emblèmes des quatre évangélistes :

  • Le taureau pour Luc car aux premiers versets de son évangile, il fait allusion à Zacharie qui offre un sacrifice à Dieu, or dans le bestiaire traditionnel le bœuf est signe de sacrifice.
  • Le lion pour Marc car les premières lignes de son évangile commence par : une voix rugit dans le désert.
  • L’aigle pour Jean car son évangile commence par le mystère céleste.
  • L’homme pour Mathieu car son évangile débute par la généalogie humaine de Jésus.

Les vitraux des deux chapelles

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un calice qui a une belle histoire

Ce calice est donné à la paroisse de Chicheboville par le chanoine Ducellier, archiprêtre de la cathédrale de Lisieux, premier confesseur de sainte Thérèse. L’abbé Ducellier est né à Chicheboville et les paroissiens le lui ont offert pour sa première messe. Vers 1917, par testament, il le restitue à la paroisse. Sur son pied sont représentées des scènes de la Passion du Christ en émail de Limoges.

 

 

Christ en bois  du XVIIIème siècle

 

Depuis le XIème siècle, le Christ est représenté « en majesté » c’est à dire de face, souvent assis sur un trône comme un roi et vivant. Au XIXème siècle, avec le mouvement romantique, sa figuration change. Il est mis en croix, le corps affaissé, la tête penchée et les paupières baissées. Jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, l’église en possède deux : l’un placé face à la chaire et l’autre suspendu à la voûte.

 

 

Les graffitis du clocher 

 

En montant dans l’escalier de la tour, on rencontre de nombreux graffitis, traces laissées par les Chichebovillais. Ainsi, sur le linteau de la porte : « Adam 1897 a fait la tribune », ce que confirment les registres de la Fabrique. On distingue des messages d’amour, des dates avec des signatures mais aussi des dessins : fantômes, poisson, batailles d’indiens…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Fonts baptismaux du XVIIIème siècle de style Louis XVI

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le cimetière

 

Après la Révolution, le cimetière de Chicheboville est à l’abandon. Il est planté de pommiers comme c’est la coutume en Normandie. La vente des pommes est destinée à créer des revenus pour les frais du culte ou à indemniser le fossoyeur. En 1839, le jour de la Quasimodo (premier dimanche après Pâques), les pommiers sont coupés par décision du Conseil de Fabrique. A la fin du XXème siècle, le cimetière se révèle trop petit par rapport au nombre d’habitants. En 1889, il est agrandi grâce au don de Monsieur Harel qui propose que l’on prenne une bande de terre sur son champ voisin.

 

La croix hosannière du cimetière daterait du XVIIIème siècle mais nous ne possédons aucun document prouvant cette datation.

 

 

 

 

 

 

 

 

Il n’existe plus de belles pierres tombales anciennes. Elles ont été sciées après la Seconde Guerre mondiale pour servir de moellons et renforcer les murs qui ont souffert du conflit.

 

La plus vieille tombe, encore lisible à ce jour, est celle de Prosper Delasalle décédé le 22 octobre 1862

 

 

 

 

 

 

 

Fragments de pierres tombales réutilisés pour les murs du cimetière

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Carte postale des années cinquante : l’église de Chicheboville au milieu de son cimetière, à gauche la ferme Van der Stichèle, au fond le Bourg-Neuf